Tuesday, May 1, 2012

Des milliers de personnes défilent à Lisbonne pour l'emploi

Des milliers de personnes ont défilé mardi après-midi à Lisbonne, et dans plusieurs autres villes du pays, à l'occasion de la fête du travail, avec pour mot d'ordre la lutte pour l'emploi et contre l'appauvrissement du pays.

A Lisbonne, les deux principales centrales syndicales portugaises ont défilé séparément.
La CGTP, proche des communistes, a choisi pour mot d'ordre la lutte "contre l'exploitation et l'appauvrissement", tandis que l'UGT, l'autre centrale syndicale, a défilé pour "défendre la croissance, l'emploi et davantage de justice sociale".
"Il est temps de dire basta!", "Nous voulons un avenir", "Sans avenir il n'y a pas d'espoir", "Contre la précarité", pouvait-on lire sur de nombreuses affiches, tandis que les manifestants scandaient: "Il faut que ça change!" ou encore "La lutte continue dans les entreprises et dans la rue".
"Il ne faut pas renoncer, ni baisser les bras", a lancé une retraité septuagénaire défilant le long de la principale artère de la capitale portugaise.

Centrales divisées
"Je suis très déçue par toutes les politiques de ce gouvernement. Nous n'avons pas d'autre choix que de nous battre pour défendre nos droits", a renchéri une jeune femme de la banlieue de Lisbonne qui participait au défilé.
Les deux centrales syndicales sont divisées notamment sur la réforme du code du travail, acceptée par l'UGT mais rejetée par la CGTP.
Cette réforme, qui s'inscrit dans le cadre des mesures mises en oeuvre par le gouvernement pour répondre aux exigences des bailleurs de fonds du Portugal, prévoit notamment l'assouplissement du marché du travail en matière d'horaires et de licenciements, ainsi que la suppression de jours fériés et de jours de congés.
Troisième pays de la zone euro, après la Grèce et l'Irlande, à obtenir une assistance financière, le Portugal a reçu en mai 2011 de l'UE et du FMI un prêt de 78 milliards d'euros en échange d'un plan de réformes et de mesures de rigueur sans précédent.

Le chômage dépasse les 15%
Cette cure de rigueur a plongé le pays dans la récession, avec une contraction de l'économie estimée pour cette année à environ 3%, alors que le taux de chômage dépasse déjà les 15%.
"Nous devons être préparés à vivre avec un taux de chômage auquel nous n'étions pas habitués encore deux ou trois ans", a prévenu le Premier ministre Pedro Passos Coelho lors d'une rencontre avec des travailleurs.
Le secrétaire général de la CGTP, Armenio Carlos, a une nouvelle fois fortement critiqué ce nouveau code du travail, estimant qu'il représente un "retour en arrière" sans permettre de "promouvoir la croissance et la réduction du chômage".
De leur côté, les responsables de l'UGT ont demandé au gouvernement "d'adopter rapidement un programme et un calendrier permettant de mettre en place des mesures pour la croissance et pour l'emploi".

Source :  http://www.24heures.ch

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