Les traditionnels défilés ont marqué le 1er Mai en Europe et dans le reste du monde.
Sous le signe de l'austérité et sur fond de crise du modèle social européen, les traditionnels défilés ont marqué le 1er Mai en Europe et dans le reste du monde, mobilisant notamment plus de 100'000 manifestants en Espagne.
Les Espagnols ont défilé dans 80 villes dans un pays marqué par la crise, des coupes budgétaires sans précédent et une réforme du travail introduite par le gouvernement conservateur pour tenter de réduire un taux de chômage record.
Derrière une grande banderole où l'on pouvait lire "Travail, dignité, droits. Ils veulent tout détruire", des dizaines de milliers de personnes ont parcouru le centre de Madrid en agitant des milliers de petits drapeaux rouges.
Malgré la réforme, l'Espagne a pulvérisé vendredi un nouveau record de chômage dans les pays industrialisés, avec un actif sur quatre (24,4%) sans emploi.
Mobilisation en Grèce
En Grèce, également frappée par une politique de rigueur encore plus sévère, des milliers de personnes ont participé aux manifestations à Athènes et dans d'autres villes. Selon la police, plus de 18'000 personnes ont manifesté dans tout le pays.
Ces défilés interviennent à cinq jours des élections législatives du 6 mai, dont le résultat est incertain en raison de la baisse de popularité des deux principaux partis, la Nouvelle-Démocratie (droite), partant favori, et les socialistes du Pasok, sanctionnés pour la politique d'austérité.
"Vraie fête du travail"
En France, à cinq jours du second tour de l'élection présidentielle, Nicolas Sarkozy a défié la gauche en rassemblant ses partisans à Paris.
Largement distancé dans tous les sondages qui donnent le socialiste François Hollande vainqueur de la présidentielle avec 53 à 54% des suffrages, le président sortant a convié ses militants à descendre dans la rue pour une "vraie fête du travail".
La chef de file de l'extrême droite, Marine Le Pen, arrivée troisième en position d'arbitre au premier tour de la présidentielle le 22 avril avec 17,9% des voix, a sans grande surprise indiqué, lors d'une allocution prononcée au cours d'une autre manifestation, qu'elle refusait de choisir entre François Hollande "faux espoir" et Nicolas Sarkozy "nouvelle déception".
Nicolas Sarkozy, qui ne peut espérer gagner qu'avec le soutien massif des électeurs d'extrême droite, a radicalisé son discours depuis huit jours, développant les thèmes de la sécurité, de l'immigration, des frontières et des racines chrétiennes de la France.
François Hollande l'a aussitôt accusé d'"agiter le spectre de l'invasion" et de vouloir faire de l'étranger la question principale, "alors que la question principale c'est le chômage, le pouvoir d'achat, la lutte contre les inégalités", a-t-il dit.
A l'appel des deux grandes centrales, la CGT et la CFDT, et de trois autres -- Unsa, FSU et Solidaires --, les salariés devaient manifester dans l'après-midi en participant à 289 défilés.
Incidents en Turquie
A Istanbul, des dizaines de milliers de manifestants turcs venant de tous bords politiques ont convergé vers la place Taksim, sur la rive européenne de la métropole, où des dizaines de personnes avaient été tuées il y a 35 ans.
La manifestation a été marquée par des incidents lorsqu'un groupe anarchiste d'une centaine de personnes, la plupart cagoulées, ont brisé les vitres de plusieurs succursales de banques et de magasins dans le quartier de Mecidiyeköy, situé à quelque km de la vaste esplanade. Ils ont été pris en chasse par la police anti-émeutes.
A Tunceli (est), une province majoritairement kurde, la manifestation du 1er mai a également dégénéré en heurts et deux policiers ont été blessés par des jets de pierre, a rapporté l'agence de presse Anatolie.
Les Tunisiens ont massivement répondu à l'appel des syndicats, plus de 20'000 personnes manifestant au coeur de Tunis pour l'emploi, la justice sociale et l'unité nationale.
Gigantesque défié à Cuba
A Cuba, le président Raul Castro a présidé un gigantesque défilé à La Havane, aux côtés de près de 2.000 invités étrangers et de centaines de milliers de Cubains.
Des centaines de Bahreïnis ont manifesté dans les villages chiites pour réclamer leur réintégration dans leurs emplois, après avoir été licenciés pendant le soulèvement de février-mars 2011.
Source : http://www.24heures.ch
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