Bahreïn: les autorités abandonnent les charges contre 343 manifestants

Les autorités de Bahreïn ont annoncé samedi l’abandon des charges contre 343 personnes accusées d’incitation à la haine du régime, rassemblement illégal et diffusion de fausses informations lors du mouvement de contestation de février et mars. L’opposition a aussitôt minimisé la portée de cette mesure.

Elle concerne 43 affaires et 343 accusés, a indiqué le procureur Ali al-Buainain à l’agence de presse BNA. «Les charges liées à des délits de violence et de sabotage à l’encontre de personnes et biens sont maintenues», a-t-il précisé.
Mais l’opposition souligne pour sa part que la mesure ne concernait qu’une infime portion des personnes arrêtées lors des manifestations pro-démocratie du début de l’année.
«Sur les 1200 affaires dont nous avons connaissance, 1000 concernent des accusations de rassemblement illégal, de diffusion de fausses informations et d’incitation à la haine du régime», a déclaré Matar Matar, ancien membre du parlement du parti Wefaq, la principale formation d’opposition chiite du pays.
S’inspirant des révolutions tunisienne et égyptienne, des milliers de Bahreïnis, notamment des chiites, sont descendus dans les rues des villes du royaume en février et mars pour demander une limitation des prérogatives de la famille régnante, les Al-Khalifa, et la fin de la discrimination dont les chiites disent être l’objet.

Source : http://www.24heures.ch