Thursday, August 23, 2012

Une autre grande manifestation s'est tenue à Montréal

En ce 22 du mois, une sixième manifestation mensuelle consécutive a été organisée à Montréal. Le rassemblement s'est tenu vers 14 heures à la Place du Canada dans le centre-ville, et la marche a véritablement commencé vers 15h.

Avant que les manifestants commencent à marcher, les présidentes de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) ont uni leur voix pour demander aux Québécois de chasser du pouvoir le gouvernement libéral lors des élections du 4 septembre.
La présidente de la FEUQ, Martine Desjardins, a affirmé que les citoyens et les étudiants en ont assez d'un gouvernement «agressif et méprisant». Elle a ajouté que le Parti libéral du Québec et la Coalition avenir Québec sont du pareil au même, avant de reprocher à ce dernier parti de chercher à donner l'illusion du changement alors qu'il est constitué de candidats issus des autres formations.
Mme Desjardins a dit croire que les jeunes qui se sont mobilisés ne voudront pas baisser les bras et qu'ils se rendront voter pour obtenir gain de cause. Elle s'est donné comme objectif de voir le taux de participation des jeunes au scrutin atteindre 60 ou 65 pour cent.
Pour sa part, la présidente de la FECQ, Éliane Laberge, a déclaré que la population se souviendra, le 4 septembre, de la manière dont le Parti libéral a traité la jeunesse québécoise.

Dans le calme

Cette sixième manifestation mensuelle s'est déroulée dans un calme relatif, sous un soleil de plomb. Une personne a cependant été arrêtée pour avoir commis un méfait, a indiqué le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). Les vitres de deux véhicules (dont un appartenant à un média) ont par ailleurs été fracassées, a affirmé Laurent Gingras, porte-parole du SPVM.
La manifestation n'a pas été déclarée illégale car le SPVM avait réussi à obtenir des renseignements sur l'itinéraire par le biais de différentes sources.
Selon la Coalition large de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE), la foule a atteint le cap des 100 000 personnes.
Radio-Canada avait fait appel à une firme spécialisée pour évaluer la foule. Le résultat, qui oscille entre 11 650 et 12 250 personnes (avec une marge d'erreur de 10 à 15 pur cent), est beaucoup plus près de la réalité, a-t-on laissé entendre du côté du SPVM.
Au fil de la marche, quelques pancartes électorales ont été arrachées (surtout celles du Parti libéral du Québec ) et des feux d'artifice ont éclaté. La tension a grimpé à chaque apparition de l'escouade antiémeute, surtout à l'avant du cortège, où étaient concentrés un groupe d'une vingtaine de manifestants masqués et vêtus de noir.
La manifestation a pris fin vers 17 heures, à la place Jacques-Cartier, et la foule s'est dispersée dans le calme.

Une dernière manif ?


De l'avis de nombreux participants interrogés, il pourrait s'agir d'une dernière manifestation étudiante de cette ampleur dans les rues de Montréal. Cela ne signifie pas pour autant que la lutte aura été vaine, a plaidé Samuel Blouin, étudiant en sociologie à l'Université de Montréal.
«Personnellement, je crois que la grève est terminée, mais pas nécessairement la mobilisation contre la hausse des frais de scolarité. Le prochain gouvernement qui va vouloir décréter une hausse des frais de scolarité va y penser à deux fois. Je pense que déjà, c'est un gain», a suggéré l'étudiant âgé de 21 ans.
D'autres, comme Jean-Christophe, sont d'avis que la jeunesse québécoise continuera de battre le pavé, et ce, peu importe le parti qui sera porté au pouvoir dans moins de deux semaines.
«Même si c'est le Parti québécois qui rentre, il y en aura d'autres. À aussi grand déploiement, peut-être pas, mais il va y en avoir d'autres, c'est sûr», a lancé le jeune homme, qui était maquillé de rouge de la tête aux pieds.
Avant le début de la marche, la coporte-parole de la Coalition large de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE), Jeanne Reynolds, a estimé que l'élection prochaine ne sera pas suffisante pour régler le malaise qui a pris naissance le printemps dernier. Elle a aussi réclamé la gratuité de l'éducation.
Les étudiants doivent se rencontrer en congrès extraordinaire le 13 septembre pour discuter de la suite des événements, à la lumière de l'issue du scrutin provinciale.



Source : http://www.ledevoir.com

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