Marvin Wilson, un Afro-américain de 54 ans condamné pour meurtre en 1998, a été exécuté mardi au Texas en dépit du fait qu'il ait été diagnostiqué comme attardé mental.
Marvin Wilson, qui avait été condamné pour un meurtre commis en 1992, a été déclaré mort par injection létale à 18h27 locales (1h27), a-t-on précisé de même source.
Dans l'après-midi, la Cour suprême des Etats-Unis avait rejeté un dernier recours de ses avocats.
Exécution «dérangeante»
Plusieurs organisations de défense des droits de l'homme s'étaient élevées contre cette exécution. Parmi elles, Amnesty International a jugé «particulièrement dérangeante» la décision de la Cour suprême de ne pas surseoir à cette exécution, selon un communiqué.
En 2004, Marvin Wilson avait été diagnostiqué comme un attardé mental léger. Amnesty rappelle qu'il avait un quotient intellectuel de 61.
Avant son exécution, il s'est adressé aux membres de sa famille, leur assurant qu'il les aimait. «Ramène-moi à la maison, Jésus, ramène-moi à la maison, Seigneur», a-t-il également déclaré, selon des propos rapportés par un porte-parole des services pénitentiaires du Texas.
Des précédents
Puis, s'adressant à nouveau à sa famille, il a conclu: «Je vous aime tous. Je suis prêt».En 2002, la Cour suprême des Etats-Unis a interdit l'exécution de condamnés attardés mentaux car leur handicap «ferait courir le risque d'une exécution arbitraire». Mais la Cour n'a jamais donné de définition précise du retard mental, laissant chaque Etat fixer les conditions requises pour déterminer ce type de handicap.
Et selon les critères en vigueur au Texas, Marvin Wilson ne souffrait pas handicap mental.
Le 18 juillet déjà, Yokamon Hearn, un Noir américain de 34 ans, avait été exécuté au Texas, en dépit de preuves de troubles mentaux depuis son enfance et de nombreuses protestations.
Le 23 juillet en revanche, l'exécution d'un condamné à mort souffrant lui aussi de troubles mentaux avait été suspendue en Géorgie (sud-est), à deux heures de l'horaire fatal, en raison d'un changement de procédure d'injection létale.
Source : http://www.24heures.ch
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