Amnesty International
a appelé, vendredi 10 août, les autorités de Bahreïn à libérer treize
opposants, condamnés pour complot contre la monarchie, et dont un
verdict en appel est attendu mardi 14 août.
"Les autorités [du pays] doivent mettre fin à cette parodie de justice", plaide l'organisation dans un communiqué. Elle demande que les condamnations soient annulées, et les opposants, libérés "immédiatement et sans condition". "Ils sont des prisonniers d'opinion, détenus uniquement pour avoir exercé pacifiquement leurs droits à la liberté d'expression, d'association et de réunion", ajoute Hassiba Hadj Sahraoui, directrice adjointe d'Amnesty pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord.
ALLÉGATIONS DE TORTURE
Leur procès avait commencé après la répression en mars 2011 d'un mois de manifestations de chiites, majoritaires à Bahreïn, réclamant une véritable monarchie constitutionnelle dans ce petit royaume du Golfe dirigé par une dynastie sunnite.
En juin 2011, un tribunal d'exception avait condamné 21 opposants, dont sept jugés par contumace, pour complot contre le régime. Sept ont été condamnés à la perpétuité et les autres à des peines allant de deux à quinze ans de prison. L'un des opposants, condamné à deux ans de prison, a été libéré après que sa peine a été réduite à six mois par la Cour de cassation.
Les treize opposants, dont le militant Abdel Hadi Al-Khawaja, 52 ans, qui avait observé au début de l'année une grève de la faim de cent dix jours pour protester contre son incarcération, sont jugés depuis le 22 mai par une cour d'appel.
Amnesty Internationl appelle aussi les autorités à "ordonner une enquête immédiate et indépendante sur des allégations de torture de certains accusés" et de "traduire en justice les responsables de ces abus". Certains des prévenus ont affirmé devant la justice avoir subi des mauvais traitements en détention.
Source : http://www.lemonde.fr
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