L’agression très violente d’une jeune Indienne dans une rue
fréquentée enflamme l’Inde et ses réseaux sociaux. La scène s’est
déroulée à la sortie d’un bar de Guwahati, une ville du nord-est du
pays, devant la caméra d’un journaliste local. Des images qui suscitent
la controverse : pourquoi avoir dégainé l'objectif plutôt que de
secourir l’adolescente ?
Dans la soirée du 9 juillet, une jeune femme de 17 ans a été molestée par une vingtaine d’énergumènes avinés alors qu’elle sortait d’un bar situé dans une rue passante de Guwahati, la capitale de l’État d’Assam. Elle a eu beau crier, personne n’est venu à son secours. Finalement, un journaliste qui "passait par là", selon le quotidien national Hindustan Times, a appelé la police qui est arrivée sur les lieux pour sortir l’adolescente de cette embuscade cauchemardesque qui a duré une trentaine de minutes.
Dans la soirée du 9 juillet, une jeune femme de 17 ans a été molestée par une vingtaine d’énergumènes avinés alors qu’elle sortait d’un bar situé dans une rue passante de Guwahati, la capitale de l’État d’Assam. Elle a eu beau crier, personne n’est venu à son secours. Finalement, un journaliste qui "passait par là", selon le quotidien national Hindustan Times, a appelé la police qui est arrivée sur les lieux pour sortir l’adolescente de cette embuscade cauchemardesque qui a duré une trentaine de minutes.
La vidéo de cet incident a choqué les internautes. D’abord en
raison de l’extrême violence des agresseurs. Les images du reporter
montrent la jeune femme se faire trimballer de main en main, souvent
tenue par les cheveux et par le cou, avant de se retrouver à terre, ses
vêtements arrachés par des hommes en furie mais visiblement peu gênés de
la présence de la caméra et des badauds. Voici le genre de commentaire
qu’ont déclenchés ces images sur Internet (voir le fil #Guwahati, sur Twitter ), comme celui-ci :
"Castrez-les ces agresseurs. Ca leur apprendra à contrôler leur violente libido"
[@Bona_ness I say, castrate them molesters. That'll teach them to keep their raging libidos under control. #Guwahati]
Ce qui fâche aussi les internautes, c’est le fait qu’un
journaliste ait filmé l’agression plutôt que d’intervenir. Sur Twitter,
même le célèbre acteur de Bollywood, Amitabh Bachchan, s’interroge :
"Comment se fait-il qu’une équipe de télé ait été là à ce moment… et… pourquoi n'est-elle pas intervenue ?"
[@SrBachchan Horrid visuals on Tv of molestation of young
girl..but just a point..how does Tv crew know of it live..and..why don't
they intervene]
Mais, sur cette question, les avis sont divisés. Car beaucoup
pensent que sans les images du journaliste qui ont fait le tour des
télévisions puis du Web indiens, l’affaire serait restée dans l’ombre
comme tant d’autres à Guwahati, ville où le taux de violences faites aux
femmes est deux fois supérieur à la moyenne nationale. C’est d’ailleurs
cette vidéo diffusée sur les chaînes locales qui a permis aux
enquêteurs d’identifier 16 des agresseurs, parmi lesquels quatre ont été arrêtés.
Sur Twitter, un rédacteur en chef de la chaîne locale News Live
TV, pour qui travaille le journaliste qui a tourné les images, s’est
défendu : "Je soutiens mon équipe car si le gang s’en était pris à eux
et les avait empêchés de filmer, il n’y aurait pas de preuves", avant
d’ajouter : "Ils ont prévenu la police qui a sauvé la fille avant que ce
ne soit trop tard".
Source : www.france24.com
No comments:
Post a Comment