Trente-six contestataires, pour la plupart des étudiants,
ont été les premières personnes arrêtées en vertu de la loi spéciale limitant
la liberté de manifester au Québec, dans la nuit de lundi à mardi, a annoncé la
police.
"Dès le départ, nous n'avons eu aucune collaboration
des participants, aucun responsable n'était sur place, aucun trajet ne nous a
été remis", a précisé ce responsable à propos de la centaine de
participants réunis dans le centre-ville. "Vers 21 h 30 [3 h 30 heure
française, mardi], nous avons avisé les contestataires que leur manifestation
était déclarée illégale".
RESTRICTIONS À LA LIBERTÉ DE MANIFESTER
La loi spéciale votée vendredi à l'initiative du gouvernement
libéral de Jean Charest impose de fortes restrictions à la liberté de
manifester, et requiert notamment que le trajet de toute manifestation de plus
de 50 personnes soit déclaré à l'avance à la police. L'un des trois syndicats
étudiants en grève, la Classe, a d'ores et déjà refusé de s'y soumettre.
Le mouvement de protestation contre la hausse des frais
universitaires atteint mardi son centième jour. Les étudiants grévistes
s'opposent désormais à la fois à une hausse de 82 % des frais universitaires,
qui les porterait aux alentours de 4 000 dollars par an (plus près de la
moyenne nord-américaine), et à cette loi spéciale qu'ils comptent contester
devant les tribunaux au nom des libertés constitutionnelles.
Une importante manifestation axée sur ces deux thèmes était
attendue mardi après-midi à Montréal. Des rassemblements de soutien aux
étudiants québécois ont été annoncés à Paris et à New York.
Source : http://www.lemonde.fr
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