La tension était vive, lundi 21 mai, au lendemain du meurtre d'un
dignitaire sunnite hostile au régime de Damas qui a dégénéré en
violences dans un quartier de Beyrouth, faisant deux morts et suscitant
des craintes d'un débordement de la crise syrienne dans le pays. Ces
incidents sont les plus graves depuis les violences sectaires
meurtrières en mai 2008.
Ils interviennent à la suite la mort d'un dignitaire sunnite tué dimanche par l'armée dans le nord du Liban,
provoquant un regain de tension dans le pays, déjà fragilisé par des
heurts confessionnels qui ont fait dix morts ces derniers jours. Deux
personnes ont été tuées et dix-huit blessées au petit matin lors de
heurts dans un quartier de la capitale libanaise entre un mouvement
libanais sympathisant de la révolte syrienne et un autre favorable au
régime de Bachar Al-Assad, selon un responsable des services de sécurité.
Le calme est revenu le matin, mais la tension était toujours palpable
à Tarik el-Jdideh, quartier à majorité sunnite, dans l'ouest de
Beyrouth, où se sont déroulés les heurts.
AFFRONTEMENTS RÉGULIERS
Les affrontements ont opposé des partisans du Courant du futur, à majorité sunnite et mené par Saad Hariri, chef de l'opposition libanaise hostile au pouvoir à Damas, et le Parti du courant arabe, une formation également sunnite mais qui est partisane du président syrien Bachar Al-Assad.
En 2008, des affrontements confessionnels à Beyrouth et dans tout le
pays entre partisans du Courant du futur et ceux du puissant Hezbollah
chiite, allié de Damas, avaient fait une centaine de morts. La révolte
en Syrie exacerbe les tensions au
Liban, qui a connu trente ans d'hégémonie syrienne et est divisé entre
adversaires et partisans du régime Assad. L'opposition libanaise a
accusé le régime de Damas de vouloir semer le chaos au Liban pour détourner l'attention de la crise en Syrie.
Source : http://www.lemonde.fr
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