Monday, March 12, 2012

La Suisse pourrait accueillir des réfugiés syriens

Le Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés a déposé une demande concrète auprès de l’Office fédéral des migrations pour accueillir des réfugiés syriens.

La Suisse pourrait accueillir des réfugiés syriens. Le Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) a déposé une demande concrète auprès de l’Office fédéral des migrations. Cette requête est en cours d’examen, a indiqué lundi Didier Burkhalter devant le Conseil national.
Assailli des questions sur l’attitude suisse face à la crise syrienne, le ministre des affaires étrangères a assuré que Berne agissait déjà en mettant des moyens à disposition pour aider les réfugiés dans les pays voisins, via le HCR.
La Suisse finance un centre d’accueil en Jordanie. Elle planifie en outre une mission en Jordanie et au Liban pour assister les familles accueillant des réfugiés, a annoncé Didier Burkhalter. Le départ est prévu cette semaine.
Berne a demandé l’accès humanitaire aux populations concernées et soutient la proposition du Comité international de la Croix-Rouge d’instaurer des pauses humanitaires quotidiennes.

Cour pénale
Le chef de la diplomatie a rappelé que la Suisse condamnait fermement les violations des droits de l’homme et a appelé le pouvoir syrien à mettre fin à l’usage de la force contre les civils. Elle souhaite aussi que les responsables de crimes soient poursuivis et a suggéré que le Conseil de sécurité de l’ONU défère les cas au procureur de la Cour pénale internationale.
Le Conseil fédéral mise sur un dialogue avec toute les parties. Berne entretient des contacts avec certains membres de l’opposition syrienne et avec le Conseil national syrien. La fermeture de l’ambassade à Damas a été décidée pour des raisons de sécurité et n’est en rien une volonté de rompre la dialogue, a souligné Didier Burkhalter.
La Suisse est aussi prête à accorder tout son soutien à l’émissaire de l’ONU et de la Ligue arabe, Kofi Annan, notamment en mettant des experts à disposition. Diaspora Quant à la protection de la diaspora syrienne en Suisse, elle relève en premier lieu des cantons. En cas d’actes relevant de l’espionnage, l’affaire passerait au Ministère public de la Confédération.
Le ministre de l’économie Johann Schneider-Ammann a de son côté défendu la politique suisse en matière les sanctions. La Suisse applique d’abord les mesures prises par le Conseil de sécurité de l’ONU puis celle de l’Union européenne (UE). Dans le dernier cas, Berne n’a aucune obligation.
La Suisse examinera les dernières mesures prises le 27 février par l’UE (interdiction d’entrée pour sept ministres, prohibition du trafic de marchandises, du commerce d’or, de pierre précieuses et de métaux nobles). L’analyse se fera dans le détail, au cas par cas et en tenant compte des intérêts helvétiques. Pour l’heure, le gel des avoirs de 108 personnes et 38 entreprises porte sur quelques 50 millions de francs.

Source : http://www.24heures.ch

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