Thursday, December 22, 2011

Les critiques fusent - La Syrie rougit : plus de 120 morts

Les forces syriennes ont fait d'hier la journée la plus sanglante depuis le début de la contestation en tuant au moins 111 personnes à la veille de l'arrivée d'observateurs de la Ligue arabe.

Rami Abdoulrahmane, de l'Observatoire syrien pour les droits de l'homme, affirme que 111 civils et activistes ont été tués, auxquels il faut ajouter une centaine de déserteurs tués dans la région d'Idlib depuis lundi.

Les rebelles ont détruit 17 véhicules militaires dans la province d'Idlib depuis dimanche et tué 14 membres des forces de sécurité hier dans une embuscade près de Deraa, dans le Sud.

Les événements sont difficiles à vérifier, car le régime empêche la plupart des médias indépendants de travailler en Syrie.

La répression des manifestations depuis neuf mois alimente les risques d'une guerre civile en Syrie où le président Assad, 46 ans, refuse de négocier avec l'opposition malgré des sanctions et pressions internationales.

Les États-Unis se sont dits profondément perturbés par ces informations, a dit le porte-parole de la Maison-Blanche, Jay Carney. «Nous appelons les derniers soutiens de la Syrie dans la communauté internationale à faire savoir à Damas que si l'initiative de la Ligue arabe n'est, une fois de plus, pas intégralement appliquée, la communauté internationale prendra des mesures supplémentaires pour inciter le régime Assad à arrêter la répression», a ajouté la Maison-Blanche.

Le Conseil national syrien (CNS), principal organe d'opposition, a évalué à 250 morts le bilan des deux derniers jours et a pressé la Ligue arabe et les Nations unies de protéger les civils.

Le CNS a demandé «une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU pour évoquer les massacres du régime à Djabal al Zaouïah, Idlib et Homs en particulier» et a appelé à la création de zones de sécurité sous protection internationale.

Une équipe d'émissaires de la Ligue arabe est attendue en Syrie aujourd'hui pour préparer l'arrivée à la fin du mois de 150 observateurs. La Syrie a signé lundi avec l'organisation panarabe, après avoir attendu plusieurs semaines, un accord prévoyant l'arrêt de la répression, la libération de tous les prisonniers politiques, le retour de l'armée dans les casernes et l'ouverture aux médias internationaux.

Les observateurs seront chargés de vérifier son application. «En l'espace d'une semaine à partir du début de l'opération, nous saurons [si Damas se conforme au protocole]», a di le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Elarabi.

Les opposants syriens sont sceptiques sur la volonté d'Assad de mettre en oeuvre ce plan qui, s'il était appliqué, renforcerait les manifestants qui réclament le départ du président.

Source : http://www.ledevoir.com

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