Les combats entre rebelles du mouvement armé M23 et l'armée
régulière ont repris. Les rebelles ont lancé des attaques mortelles en début de
semaine indique une source politique.
Dans la nuit de lundi à mardi, des "ennemis de la
paix" ont "tiré" dans un bar et ont tué trois personnes, dont un
"capitaine de la garde républicaine", une commerçante et un autre
civil, a déclaré Roger Malinga, conseiller politique de Julien Paluku, le
gouverneur du Nord-Kivu.
Samedi, "trois grenades ont été jetées sur des places
publiques. Il y a eu quatre personnes blessées qui sont prises en charge à
l'hôpital par le gouvernement provincial. Il n'y a pas eu de décès",
a-t-il ajouté.
D'après lui, des enquêtes sont en cours pour
"identifier" et "dénicher" les auteurs des attaques et les
autorités urbaines, la police et la Mission de l'ONU pour la stabilisation du
Congo (Monusco) font des patrouilles mixtes chaque nuit pour sécuriser la ville
et rassurer les habitants.
Ces attaques se produisent alors que cette province est
depuis mai le théâtre d'affrontements entre l'armée et une rébellion menée par
le Mouvement du 23 mars (M23) dont les positions se trouvent à une trentaine de
kilomètres de la ville. L'existence de ce mouvement est responsable de la
résurgence des tensions entre la RDC et le Rwanda.
Possible infiltration du M23
Les récents "actes criminels" pourraient témoigner
d'une "infiltration du M23 dans la ville" et les autorités doivent
prendre les "dispositions nécessaires pour éviter toute surprise du
M23", souligne dans un communiqué la Société civile du Nord-Kivu,
fédération d'associations et d'ONG.
"Nul n'ignore que Goma est infiltrée par des éléments
proches des sympathisants du M23, qui veulent seulement semer la terreur dans
la ville. Nous devons redoubler de vigilance", a pour sa part souligné le
commandant de la police de Goma, le colonel Oscar Manosa.
Le Rwanda dément toute implication
De son côté, le Rwanda a démenti les accusations de l'ONU
selon lesquelles Kigali apporte son aide aux rebelles. Le président rwandais,
Paul Kagame, s'est exprimé à ce sujet jeudi à New York en marge de l'Assemblée
générale de l'ONU lors d'une réunion sur la situation en RDC à laquelle participait
également son homologue congolais, Joseph Kabila.
Début août, le Conseil de sécurité de l'ONU a ordonné au M23
de cesser "toute avancée vers la ville de Goma", parlant de
"menace imminente". Les combats se sont depuis fait rares, et l'armée
et les mutins ont globalement conservé leurs positions.
Le M23 est constitué de centaines de déserteurs de l'armée
congolaise réunis derrière Bosco Ntaganda, général mutin recherché par les
autorités de la RDC et par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de
guerre. Les combats ont contraint quelque 320'000 civils à fuir.
Source : http://www.lacote.ch
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