Tuesday, September 25, 2012

L’amnistie pour les étudiants?

Des étudiants se mobilisent pour réclamer l’abandon des poursuites pour tous ceux et celles qui ont été arrêtés lors des manifestations durant le conflit étudiant.

Ce mouvement d’amnistie générale, lancé par le cégépien Simon Lefranc et appuyé notamment par le collectif Profs contre la hausse, estime que ces accusations sont néfastes tant pour les étudiants que pour l’État et, surtout pour la Ville de Montréal, à qui il en coûte cher. « Des accusations criminelles peuvent amener un casier judiciaire qui serait néfaste pour la future carrière des étudiants » et pourrait priver le Québec d’un grand nombre d’ingénieurs, d’avocats et de médecins, peut-on lire dans une lettre publiée dans notre page Idées (A 7). Il y aurait là une occasion de soulager « un système judiciaire pris à la gorge », explique-t-on.
Car, en effet, l’annulation par décret de la hausse des droits de scolarité et l’abrogation de la loi 12 n’entraîne pas pour autant l’annulation des poursuites. Selon Marc-Antoine Cloutier, de la clinique Juripop, la majorité des infractions ont été commises au Code de la sécurité routière. « Il faudrait maintenant que la Ville de Montréal envoie à tous ces gens une lettre pour leur dire qu’elle ne leur fixera pas leur audition », a-t-il dit en précisant que des avocats rencontreront la Ville à ce sujet en début de semaine prochaine. « Sinon, ça va coûter extrêmement cher. »
Toutefois, les infractions au Code criminel, moins nombreuses, devront être traitées au cas par cas. « Ça va se négocier entre les procureurs », croit M. Cloutier. « On a bon espoir qu’elles seront abandonnées. » Et les infractions en vertu de la loi 12 ? « Le procureur général pourrait avoir un rôle à jouer là-dedans et les retirer », a-t-il ajouté en indiquant que son organisation n’a pas ce type de dossier à défendre.
Créée pour soutenir la cause, la page Facebook d’Amnistie générale fait également mention d’une manifestation de soutien à Gabriel Nadeau-Dubois, ex-porte-parole de la Coalition large de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE), le 27 septembre prochain, jour du début des audiences de son procès.

Source : http://www.ledevoir.com

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