Des étudiants se mobilisent pour réclamer l’abandon des poursuites
pour tous ceux et celles qui ont été arrêtés lors des manifestations
durant le conflit étudiant.
Ce mouvement d’amnistie générale, lancé par le cégépien Simon
Lefranc et appuyé notamment par le collectif Profs contre la hausse,
estime que ces accusations sont néfastes tant pour les étudiants que
pour l’État et, surtout pour la Ville de Montréal, à qui il en coûte
cher. « Des accusations criminelles peuvent amener un casier judiciaire
qui serait néfaste pour la future carrière des étudiants » et pourrait
priver le Québec d’un grand nombre d’ingénieurs, d’avocats et de
médecins, peut-on lire dans une lettre publiée dans notre page Idées (A
7). Il y aurait là une occasion de soulager « un système judiciaire pris
à la gorge », explique-t-on.
Car, en effet, l’annulation par décret de la hausse des droits de
scolarité et l’abrogation de la loi 12 n’entraîne pas pour autant
l’annulation des poursuites. Selon Marc-Antoine Cloutier, de la clinique
Juripop, la majorité des infractions ont été commises au Code de la
sécurité routière. « Il faudrait maintenant que la Ville de Montréal
envoie à tous ces gens une lettre pour leur dire qu’elle ne leur fixera
pas leur audition », a-t-il dit en précisant que des avocats
rencontreront la Ville à ce sujet en début de semaine prochaine. «
Sinon, ça va coûter extrêmement cher. »
Toutefois, les infractions au Code criminel, moins nombreuses,
devront être traitées au cas par cas. « Ça va se négocier entre les
procureurs », croit M. Cloutier. « On a bon espoir qu’elles seront
abandonnées. » Et les infractions en vertu de la loi 12 ? « Le procureur
général pourrait avoir un rôle à jouer là-dedans et les retirer »,
a-t-il ajouté en indiquant que son organisation n’a pas ce type de
dossier à défendre.
Créée pour soutenir la cause, la page Facebook d’Amnistie générale
fait également mention d’une manifestation de soutien à Gabriel
Nadeau-Dubois, ex-porte-parole de la Coalition large de l’Association
pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE), le 27 septembre
prochain, jour du début des audiences de son procès.
Source : http://www.ledevoir.com
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