Afghanistan - Des attaques-suicides font 36 morts et 66 blessés

Trente-six personnes ont été tuées et plus de 66 blessées dans des attentats-suicides à Zaranj, capitale de la province afghane de Nimroz, au sud-ouest du pays.

Des attentats-suicides ont fai 36 morts et près de 70 blessés.
Vingt et un civils et quinze membres des forces de sécurité figurent parmi les victimes, a indiqué mardi le gouverneur de cette province.
«Cinq assaillants ont commis ces attaques (...). Deux ont été abattus par les forces de sécurité, mais les trois autres se sont fait exploser en trois endroits différents, notamment près d'un hôpital», a-t-il ajouté.
«Il y a beaucoup de victimes, car deux des kamikazes se sont fait exploser près d'un bazar où beaucoup de gens s'étaient rassemblés pour faire des courses avant l'Aïd-el-Fitr», les fêtes de fin du ramadan, qui se termine en fin de semaine, a déclaré Mujibullah Latifi, l'adjoint du chef de la police de la province de Nimroz.
Les assaillants font partie d'un groupe de onze insurgés, a expliqué le policier. Outre les deux kamikazes tués par la police, les forces de sécurité en ont arrêté trois autres ce matin», a-t-il observé.

Les civils, les principales victimes
La province de Nimroz est une région habituellement relativement calme, à l'inverse de la province voisine du Helmand, où les attaques se multiplient tout au long de l'année.
Le sud et l'est de l'Afghanistan, bastions des talibans et de leurs alliés, sont en général les endroits du pays où les violences sont les plus importantes. Onze policiers avaient toutefois été abattus dans la province de Nimroz par l'un de leurs collègues le 11 août dernier.
Chassés fin 2001 du pouvoir - auquel ils étaient arrivés en 1996 - par une coalition internationale conduite par les Etats-Unis, les talibans combattent depuis lors le gouvernement afghan et ses alliés de l'OTAN. Les attentats-suicides et les bombes artisanales sont leurs armes de prédilection.
Les forces de sécurité afghanes et étrangères sont les cibles désignées des rebelles. Mais les civils paient le plus lourd tribut au conflit. En 2011, plus de 3000 d'entre eux sont morts dans ces violences, selon l'ONU, le plus lourd bilan en onze années de combats.

Source : http://www.24heures.ch