Les manifestations étaient organisées par une "plateforme sociale de défense de l'Etat providence et des services publics", qu'ont rejoint les deux principaux syndicats espagnols, CCOO et UGT. A Madrid, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont défilé, selon les journalistes sur place, 40 000 selon les syndicats. A Barcelone, environ 700 manifestants se sont rassemblés selon la police, 4 000 selon les syndicats.
"QU'EST-CE QU'IL NOUS RESTE ?"
"Les coupes dans la santé et l'éducation, c'est la dernière chose que nous pouvions supporter, nous la classe des travailleurs. Sans ça, qu'est-ce qu'il nous reste ? Nous n'avons même plus de travail", a expliqué Domingo Zamora, 60 ans, un employé du secteur public qui défilait à Madrid. La mobilisation était beaucoup moins importante, dimanche, que lors des grandes manifestations organisées récemment en Espagne contre la cure d'austérité, notamment lors de la grève générale du 29 mars. Mais les syndicats ont appelé à manifester à nouveau le 1er mai. A Barcelone, d'autres manifestations sont attendues cette semaine avant la réunion, jeudi dans la capitale catalane, du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne.
"Le gouvernement pense que les gens vont oublier. Mais nous n'allons pas oublier les coupes, nous seront là tous les jours jusqu'à ce qu'elles soient corrigées", a lancé le secrétaire général d'UGT, Candido Mendez. "Nombreux sont ceux qui ne comprennent pas les décisions adoptées, a reconnu le premier ministre Mariano Rajoy. Mais le problème, c'est la crise, le chômage, la récession, le désordre dans les comptes publics, il faut opérer des changements structurels".
A compter du 1er septembre, seuls les immigrés en situation régulière auront accès au système de santé public, ce qui représente, selon le gouvernement, une économie de 500 millions. Les immigrés sans statut légal ne pourront se faire soigner gratuitement que dans trois cas: la pédiatrie, le suivi de grossesse et les urgences. En agissant ainsi, l'Espagne se met "au niveau des autres pays de l'Union européenne", a justifié la ministre de la santé, Ana Mato.
Source : http://www.lemonde.fr
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