Saturday, March 10, 2012

Syrie.... Assad exclut un dialogue avec les «terroristes»

Le président syrien Bachar al-Assad a dit samedi à l'émissaire international Kofi Annan que tout dialogue était voué à l'échec tant que les «groupes terroristes» ne seront pas éliminés, en allusion aux rebelles.

Lors d'une nouvelle journée de violences, au moins 60 personnes ont été tuées dans la répression et les combats entre déserteurs et soldats à travers le pays, surtout à Idleb (nord-ouest), selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
«La Syrie est prête à faire réussir tout effort sincère pour trouver une solution» à la crise, a indiqué M. Assad en recevant à Damas M. Annan, qui effectue sa première mission visant à obtenir un cessez-le-feu face aux craintes d'un conflit généralisé qui plongerait le pays dans la guerre civile.
Mais le président contesté a averti que «tout dialogue ou processus politique ne peut réussir tant qu'il y a des groupes terroristes qui œuvrent pour semer le chaos et la déstabilisation en s'attaquant aux civils et aux militaires», selon l'agence officielle Sana.
«Profonde préoccupation»
Depuis le début de la révolte le 15 mars 2011, les autorités refusent de reconnaître l'ampleur de la contestation et assimilent l'opposition au régime à des «groupes terroristes» manipulés par l'étranger.
L'opposition de son côté dit avoir pris les armes pour défendre les civils et rejeté tout dialogue avec M. Assad dont elle exige le départ.
L'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe Kofi Annan a lui fait part de sa «profonde préoccupation» au président syrien Bachar al-Assad à propos de la sanglante répression du mouvement de contestation, lors des entretiens samedi, a indiqué l'ONU.
Selon les Nations unies, M. Annan a également fait «plusieurs propositions» au président syrien pour mettre un terme aux violences qui ont fait quelque 8.500 morts depuis un an, en majorité des civils tués dans la répression, d'après des chiffres de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH)
Mission pas aisée
Mais dans le contexte actuel, la mission de M. Annan, émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe, ne s'annonce pas facile, d'autant plus que la communauté internationale reste divisée entre le bloc Moscou-Pékin qui soutient le régime, et l'Occident et les Arabes critiques de sa répression brutale.
Selon Ban Ki-moon, le patron de l'ONU, la mission de M. Annan soutenue par la communauté internationale et la Russie, a pour priorité «un cessez-le-feu immédiat», «une solution politique globale» et «un accès et une aide humanitaires».
L'émissaire international devait quitter Damas dimanche après des rencontres avec des responsables gouvernementaux et de la société civile.
Violent bombardement
Preuve de la détermination du régime à étouffer la contestation malgré les efforts diplomatiques, les pressions, les sanctions mais aussi la présence de M. Annan à Damas, ses forces ont mené leur plus violent bombardement de la ville rebelle d'Idleb samedi, selon les militants.
"Les transports de troupes sont entrés dans la ville d'Idleb alors que les bombardements et les combats" entre armée et rebelles se poursuivaient, a précisé à l'AFP le président de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane.
Il a fait état d'au moins 14 civils tués, de dizaines de blessés et de 150 arrestations dans la ville située dans le nord-ouest du pays.
D'après les militants, le plus grand nombre de rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL) se concentre dans la province d'Idleb.

Source : http://www.24heures.ch

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