Des milliers de fonctionnaires ont manifesté, mardi 7 février, dans les rues de Madrid sous le mot d'ordre "Le public appartient à tous, non aux coupes", contre les nouvelles mesures de rigueur budgétaire prévues par le gouvernement régional de droite.
Scandant "Les services publics ne sont pas à vendre !" et portant des banderoles avec les mots "Ne payons pas leur dette", environ 10 000 manifestants, infirmières, enseignants ou pompiers ont défilé à l'appel des principaux syndicats, dénonçant les coupes budgétaires qui visent en particulier l'éducation et la santé. "Les hôpitaux fonctionnent à moitié parce qu'il n'y a pas de personnel. Les lits sont vides", lançait une manifestante, aide-soignante et représentante du syndicat CSIT.
"TOUTE LA PROTECTION SOCIALE EST EN DANGER"
"Ils ont réduit les salaires, allongé la journée de travail. Toute la protection sociale est en danger, dans l'éducation, la santé, l'aide à la dépendance, ajoute un employé administratif. S'ils maltraitent les employés du secteur public, c'est tout le bien-être social qui souffre." Des pompiers en tenue noire, casqués, avaient rejoint le cortège. "Nous n'avons pas de budget pour acheter des équipements et réparer les véhicules. Tout cela affecte notre sécurité et celle des citoyens", confiait l'un d'eux.
Les syndicats protestent contre les mesures d'austérité prévues dans le budget 2012 de la région de Madrid, dirigée par le Parti populaire, qui gouverne le pays depuis décembre. Selon eux, ce nouveau plan va se traduire notamment par une augmentation du temps de travail pour les 170 000 employés publics de la région, de 35 à 37,5 heures hebdomadaires.
Ils affirment que cette mesure aura des conséquences sur l'emploi, citant en exemple le secteur de la santé, qui emploie plus de 78 000 personnes dans la région, où 5 300 postes d'intérimaires pourraient disparaître.
Les syndicats affirment également que les congés maladie seront moins bien indemnisés, avec un perte de salaire pouvant aller jusqu'à 500 euros. Déjà en 2011, la région de Madrid avait été contrainte d'adopter de premières mesures d'austérité.
Source : http://www.lemonde.fr
No comments:
Post a Comment