Tuesday, February 7, 2012

La grève dans le transport aérien en France prend de l’ampleur

Le mouvement de grève dans l’aviation civile en France entraînait aujourd'hui des perturbations du trafic aérien plus importantes que la veille, selon Air France et Aéroports de Paris (ADP).

Jointe par l’Associated Press, la compagnie Air France expliquait qu’au niveau national, elle restait ce matin sur ses prévisions faites la veille dans la soirée, soit «un peu plus de 50 pour cent des vols long-courriers assurés et 70 pour cent pour les court et moyen-courriers».

«Nous ne pouvons pas exclure des annulations à chaud», précisait-on à Air France en fin de matinée. Lundi, premier jour de la grève, Air France dit avoir assuré en moyenne 80 pour cent de ses vols.

Pour Paris, selon ADP, mardi matin, 40 pour cent des vols étaient annulés à Roissy, et 15 pour cent à Orly, essentiellement des départs.

Les syndicats — du personnel au sol, d’hôtesses, d’agents de bord et de pilotes — ont appelé à cette grève jusqu’à jeudi soir, pour exiger le retrait de la proposition de loi UMP visant à encadrer les conflits sociaux dans les compagnies aériennes, qu’ils considèrent comme une «atteinte au droit de grève».

Le Syndicat national des pilotes de lignes (SNPL France Alpa) a ainsi déposé un préavis de grève depuis lundi et jusqu’à jeudi 23h59, couvrant tous les pilotes et «toutes les compagnies». À Air France, six syndicats (CGT, FO, SNPL, SNPNC, UNAC et UNSA) ont appelé l’ensemble des personnels à cesser le travail pendant cette période.

Lundi soir, le SNPL parlait de 73 pour cent de grévistes parmi les pilotes, affirmant que «délibérément, les entreprises ont communiqué sur de faibles perturbations afin (...) de décourager les pilotes de s’impliquer dans ce conflit», et «de justifier la nécessité d’une loi encadrant le droit de grève, alors que la brutalité des attaques ne pouvait que conduire à un conflit dur».

«La poursuite de notre action est plus que jamais impérative. Ne nous y trompons pas: face à la volonté du gouvernement et des entreprises de museler les pilotes de ligne, nous nous devons de parler d’une seule voix», ajoutait le syndicat.

Source : http://www.ledevoir.com

No comments:

Post a Comment