Le porte-parole de la police de Kano, Magaji Majia, a déclaré qu'il avait entendu des informations sur l'attaque du commissariat de police de Sherada, tout en déclarant que les circonstances de l'attaque n'étaient pas encore très claires.
"Je suis arrivé à la maison à temps pour le couvre-feu lorsque j'ai entendu le bruit d'une explosion près du commissariat. Juste après, des tirs ont suivi. D'après ce que j'ai entendu, il s'agissait d'une fusillade", a déclaré un habitant de Kano, Bana Sanisu.
Des habitants de Maiduguri, à l'est de Kano, ont fait état de plusieurs explosions au marché de Gamboru qui ont mis le feu à plusieurs véhicules et boutiques.
Cinq déflagrations
Maiduguri est considéré comme le berceau de Boko Haram, le groupe islamiste accusé d'une série d'attaques récemment au Nigeria qui ont coûté la vie à plus de 200 personnes cette année.
"J'ai entendu cinq déflagrations près du marché et des panaches de fumée noire ont rempli l'air. Le marché est encore en feu. Des soldats et des policiers ont pris le contrôle de la totalité du secteur", a déclaré une habitante, Aisha Goni.
Le colonel Victor Ebhaleme, chef des opérations pour la JTF à Maiduguri, la Force d'opération conjointe, un groupe opérationnel militaire, a confirmé les explosions sans donner davantage de précisions.
185 morts
Le 20 janvier, le groupe Boko Haram a lancé une série d'attaques coordonnées spectaculaires, visant principalement des commissariats et faisant au moins 185 morts. Boko Haram a depuis revendiqué ces attaques - ses plus meurtrières jusqu'à présent - et proféré de nouvelles menaces.
Kano est située dans le nord majoritairement musulman du pays tandis que le sud est à dominante chrétienne. Boko Haram multiplie depuis des mois les violences contres des cibles variées: symboles du pouvoir (police, armée, hommes politiques), Nations unies, églises.
Source : http://www.24heures.ch
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