Sunday, January 22, 2012

La Ligue arabe prolonge la mission des observateurs en Syrie

Le Caire — Les chefs de diplomatie arabes ont demandé hier l'appui de l'ONU à leur nouveau plan pour un règlement en Syrie sur un transfert de pouvoirs au vice-président et prolongé la mission controversée des observateurs dans ce pays en proie à une révolte réprimée dans le sang.

«Nous allons informer l'ONU de l'ensemble des résolutions de la Ligue arabe [...] en vue de son approbation», a déclaré le premier ministre du Qatar, le cheikh Hamad ben Jassem al-Thani, lors d'une conférence de presse au Caire après une réunion ministérielle plénière arabe d'environ cinq heures.

Le secrétaire général de la ligue arabe, Nabil al-Arabi, présent à la conférence de presse, a expliqué que la demande d'appui de l'ONU visait à «donner plus de poids» à leur initiative de sortie de crise en Syrie.

Une décision a été également prise de prolonger la mission des observateurs malgré les vives critiques contre son incapacité à faire cesser l'effusion de sang en Syrie, et d'augmenter le nombre des observateurs, selon un communiqué final lu par le cheikh Hamad.

Le communiqué appelle le président Bachar al-Assad à déléguer «des prérogatives au vice-président pour traiter avec un gouvernement d'union nationale» appelé à être «formé dans les deux mois».

Dans ce contexte, il appelle le «gouvernement syrien et tous les courants de l'opposition à engager un dialogue sérieux sous l'égide de la Ligue arabe dans un délai ne dépassant pas les deux semaines pour pouvoir réaliser l'objectif de former un gouvernement d'union regroupant le pouvoir et l'opposition».

Les ministres ont par ailleurs chargé le secrétaire général de l'organisation de nommer un «émissaire spécial» en Syrie chargé de suivre l'évolution de la situation.

Dans sa conférence de presse, le ministre qatari a estimé que le nouveau plan arabe préconisait «un départ du régime syrien de manière pacifique».

«La nouvelle initiative arabe adoptée par les ministres des Affaires étrangères vise à un départ du régime de manière pacifique», a-t-il dit en exprimant l'espoir que le gouvernement syrien l'accepte. Elle «ressemble à celle du Yémen», qui a permis d'aboutir à un accord sur un départ du président Ali Abdallah Saleh, selon lui.

«Si cette initiative n'est pas mise en oeuvre [par Damas], nous irons au Conseil de sécurité où des décisions seront prises», a averti le ministre.

Source : http://www.ledevoir.com

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