Quelque 300 personnes, dont la mère d'une des 14 étudiantes tuées en 1989, tiennent un rassemblement sur la colline parlementaire auquel elles ont tenu à ne pas inviter les représentants du gouvernement conservateur.
C'est que le gouvernement Harper est en voie d'adopter un projet de loi qui élimine le registre des armes d'épaule et détruit toutes ses données. Le projet de loi C-19 devrait passer l'étape du rapport, puis le vote en troisième lecture avant Noël.
Le registre des armes d'épaule a été le fruit d'efforts nombreux des survivantes de la tuerie et des familles des victimes qui ont formé, au lendemain de ce 6 décembre 1989, une coalition pour le contrôle des armes à feu.
Les chefs par intérim du Parti libéral et du NPD ainsi qu'une députée bloquiste sont donc les seuls politiciens à s'adresser au rassemblement sous la Tour de la paix.
Sous silence
Le premier ministre Harper a pour sa part émis un communiqué dans lequel il ne fait aucune mention du registre des armes et se contente de rappeler que «le 6 décembre 1989, le pays, sous le choc, pleurait la perte tragique et prématurée de 14 jeunes femmes innocentes ayant un avenir prometteur à l'École polytechnique de Montréal alors que Marc Lépine leur enlevait la vie à cause qu'elles étaient des femmes».
«Nous ne pourrons jamais comprendre entièrement les événements insensés qui se sont déroulés en cette triste journée», peut-on également lire dans le communiqué de presse.
La Journée nationale de commémoration et d'action contre la violence faite aux femmes est soulignée également en dehors d'Ottawa.
À l'École polytechnique, la communauté a choisi de tenir une commémoration sobre, à caractère individuel. Tôt, mardi matin, une gerbe de 14 roses blanches a été déposée devant la plaque commémorative et les drapeaux seront mis en berne. Des rubans blancs, symbole de la lutte contre la violence faite aux femmes, sont aussi distribués.
Un rassemblement public aura aussi lieu à midi devant le palais de justice de Montréal, sous l'initiative du Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale et de la Fédération des femmes du Québec.
À Québec, une marche sur le même thème aura lieu devant l'Assemblée nationale.
Source : http://www.ledevoir.com
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